mardi 30 décembre 2008

"Mais que fais-tu de tes journées ?"

Il y a une question qui commence à m’agacer car on n’arrête pas de me la poser depuis mon arrêt ; il s’agit de « mais que fais-tu de tes journées ? »
Je ne sais jamais si la personne qui pose cette question souhaite connaître la réalité de mon emploi du temps ou si c’est juste une réponse conventionnelle et rassurante pour les actifs du genre « je lis » ou « je pense à mon bébé » ou « je m’ennuie et j’ai hâte d’en finir » qui est attendue.

Mystère et boule de gomme.
En tout cas, voilà une de mes journées types.

Je me lève en même temps que mon mari, vers 07h30 (j’ai de la chance, il a récemment changé de travail et j’ai notamment gagné une heure de sommeil dans l’affaire). On prend le petit déj’ ensemble. Pendant qu‘il se prépare, je fais la vaisselle ; puis je traîne dans le lit jusqu’à son départ.
8h15, il est parti, j’ai le champ libre !
Je prends une douche et ensuite je m’installe pour le massage du périnée. Je suis beaucoup plus à l’aise maintenant qu’il y a deux semaines. Ca me rassure de savoir que le jour J je pourrais identifier les sensations qui précèdent l’expulsion.
Je ne sais pas si cette préparation sera suffisante pour éviter une épisio (surtout si la petite reste dos à dos), mais je suis rassurée de la faire et de connaître mieux mon corps.

Ensuite, je fais 10min d’embout. C’est un objet avec lequel la sage-femme nous apprend à faire une respiration contrôlée. Je l’aurai avec moi lors du travail et en suite de couches.


Je devrais aussi faire des exercices de Bernadette de Gasquet, mais j’avoue ne les faire que quand j’ai trop mal au dos :-s

Pour préparer l’allaitement, j’utilise une crème de lanoline pure pour hydrater le mamelon et assouplir le grand canal.
Comme j’ai les mamelons ombiliqués, j’utilise aussi une petite poire pour les faire sortir. Ca facilitera la mise au sein (faut pas que j’oublie de mettre la pompe dans ma valise de maternité) et je trouve déjà qu’il y a une amélioration.
Sans parler de la sensation de succion (pas des plus agréables) à laquelle on s’habitue. Voilà une inconnue de moins !

Le reste de la matinée se passe devant l’ordinateur. Il y a les articles de mes blogs (maman et cuisine) à rédiger, les cours de préparation à mettre au propre, et aussi surfer sur mes blogs habituels.
Ayant bientôt fini le 8ème mois, je commence à préparer plus activement la chambre de la petite, comparant tous les produits entre eux (qualité –bio-, prix, utilité) ainsi que la valise de maternité.
Je finalise les listes de naissance, pas utilisées finalement avant la naissance, et auxquelles j’ajoute des objets dont nous n’aurons pas une utilité immédiate.

Puis vient le repas du midi avec mon mari. Ensuite je fais un peu de bûche, qui permet notamment par réflexologie, de libérer le diaphragme. Le rayon précis de la bûche (7,5cm) permet de basculer naturellement le bassin et d’effacer la lordose.





Vient ensuite une petite sieste qui commence avec un peu de lecture - Faudra d’ailleurs que je vous en parle – et se finit par un somme d’environ 1h.

Et me voilà prête à attaquer l’après-midi en étant sur internet aussi, gérant les différents coups de fils pour régler les aspects administratifs de la naissance (mutuelle, CAF etc.).

Y a aussi du repassage qui vient s’infiltrer sournoisement dans mon agenda de ministre grrr…

Puis faut préparer un bon repas équilibré pour le soir, et ça, j’aime bien !

Les semaines précédant Noël ont été bien occupées avec les cadeaux, les emballages, le choix et le test des menus de noël. Pas mécontente de me reposer maintenant !
Demain c’est le réveillon (le dernier en amoureux !), et on a absolument rien prévu. Même pas un bon repas. Là, j’abuse quand même… On verra bien à l’impro :-D

On essaie depuis notre rencontre avec la sage-femme qui pratique l’haptonomie d’en faire quotidiennement. S’il n’est pas toujours évident de dégager ce temps, on ne regrette jamais ces instants passés avec notre fille.

Dernièrement, on s’est rendu compte qu’elle avait un faible pour « le lion est mort ce soir » chanté par son papa ! Elle a bien aimé Yannick Noah aussi.
Il faut qu’on fasse la compile qu’on mettra peut-être en salle de travail.
Vous voyez, on en trouve des choses à faire !


Vous comprenez maintenant mon hésitation à répondre à la question « mais que fais-tu de tes journées ? ». Je me contente d’un « je me prépare à l’accouchement » et à un « les journées passent vite » ;-)


Et parmi mes accessoires de femme enceinte épanouie, n’oublions pas de présenter mon ballon :



Il a remplacé le canapé très inconfortable depuis un moment. Mon beau-père a mis un moment avant d’admettre que c’était là-dessus que j’étais le mieux !
Outre le fait de remplacer avantageusement une chaise (on n’est ni cambrée ni tassée), le ballon permet de mobiliser le bassin lors du travail et d’adopter différentes positions (dont le fameux « quatre-pattes »).




Il permet aussi d’allaiter confortablement. On s’adosse contre le ballon coincé contre un mur.

Et enfin il y a ma ceinture que je ne quitte pas depuis le 6ème mois environ. On me voit en pleine action avec mes casseroles. Je l’ai commandé chez Euroform.



Oups, j’allais oublier mon (ou plutôt celui d’une collègue du boulot) coussin d’allaitement. Le traversin magique pour dormir sur le côté sans s’écrabouiller le ventre :-D ; c’est Jeanne qui apprécie. Après, il me servira pour l’allaiter confortablement.

Voilà, ce sera tout pour aujourd’hui !

mardi 23 décembre 2008

Joyeuses fêtes

Aujourd’hui, entre midi et deux, une sage-femme que nous ne connaissions pas avant est venue. Je l’ai contactée il y a quelques jours car comme notre fille est positionnée dos contre mon dos, à droite.
Cette position ainsi qu’une maman cambrée – ce qui est mon cas même si je fais attention - favorise un accouchement dit « par les reins ».
C'est-à-dire que le bébé, du fait de sa position, comprime les nerfs du dos de la maman ce qui rend le travail particulièrement douloureux.
De plus, le bébé ne présente pas sa tête le plus favorablement possible. Au lieu d’être le visage vers les fesses de sa mère, il est dirigé vers le ventre. Donc pour sortir, il doit faire un quart de tour de plus que s’il était bien positionné.
Et ce que je ne savais pas encore, et qui me conforte dans mon souhait de faire bouger la petite vers la gauche, c’est qu’en arrivant ainsi sur le périnée au moment de l’expulsion, ce n’est pas du tout « favorable » et qu’il faut faire une épisiotomie….

Ce que la sage-femme nous a aussi expliqué, c’est que c’est souvent une contraction pendant le travail qui permet au bébé de se tourner du bon côté.
Ceci dit, si on arrive à suggérer à la puce de le faire avant, ce serait encore mieux !
Donc, je vais essayer de favoriser les positions « ventre dans le vide » (dans le temps, les femmes faisaient les champs, étaient accroupies, le ventre dans le vide, elles n’avaient pas ce type de problème).

Mais bon, pour moi, c’est pas très pratique de lire un bouquin à quatre pattes ! :-D

Sinon, on a donc fait de l’haptonomie avec la sage-femme, au milieu du salon. Elle avait un contact incroyable. Quel plaisir ce doit être de l’avoir avec soi pendant l’accouchement.
Elle a noté que la petite était très réactive et que le papa avait des mains en or.
Je peux vous dire que la maman était fière d’entendre ça !
Par des mouvements et un contact très doux, on lui a suggéré d’aller voir un peu de l’autre côté si l’utérus était pas plus moelleux.
Elle n’est pas encore décidée mais on a encore un mois pour la convaincre.

La sage-femme nous a aussi montré des mouvements très simples à faire pour que le papa accompagne la maman lors du travail. C’est fou comme un simple contact de ses mains sur les flancs permet de se détendre, de se sentir entourée, protégée.

Nous la revoyons début janvier pour une séance d’haptonomie plus ciblée sur l’accouchement. J’ai hâte de la revoir, c’était une très belle rencontre !


Et voilà son berceau…



Il a accueilli déjà trois générations du côté de mon mari (lui, sa mère et sa grand-mère y ont dormi !).
Il vient de Rognonas. Un employé du château des Issarts l’avait reçu du charitable marquis pour en faire don aux parents de la grand-mère de mon mari afin d’accueillir leur premier enfant.

Le voilà qui attend maintenant la 4ème génération.
Elle ne pourra pas y dormir longtemps car il est assez petit mais je suis contente de l'avoir dans notre chambre


En attendant, je vous souhaite à tous et à toutes, et plus particulièrement à une future maman et à une future grand-mère, de très bonnes fêtes de fin d’année.

lundi 8 décembre 2008

Dernières photos avant la sortie

Aujourd’hui, c’était la 3ème échographie à l’hôpital.
Je me rappelle que quand je parcourais mon agenda et que j’arrivais à cette date, je me disais qu’à cette période là, je serais vraiment grosse et que tu ressemblerais à un nouveau-né. Je pensais aussi que je serais enfin en congé maternité (pathologie en fait) et que je pourrais profiter.

J’ai vu ton visage, je t’ai trouvée magnifique. Je ne m’attendais pas à te distinguer aussi bien. Que tu es belle ma puce !


On voit ton visage de profil...



Et là de face.

La dame de l’écho a même dit que tu avais de bonnes joues ! De jolies « gaoutes », comme ses parents quand ils étaient petits !
Tu pèses 1,919 kg, pas tout à fait 2kg. Tu seras a priori un petit bébé à la naissance, moins de 3,5kg. On verra bien.
Tu as la tête en bas dirigée vers ma gauche et ton dos à droite. Bougeras-tu d’ici ta naissance ? J’espère que tu as assez de place, j’essaie de bien me tenir pour que tu sois le mieux possible ; mais tu vas être de plus en plus à l’étroit à l’intérieur !

Bientôt

Coucou ma puce belle,

Dans deux mois, tu seras dans nos bras. Cela me semble si proche !
On te voit de plus en plus dans nos rêves. La nuit dernière ton père me disait que tu me ressemblais mais que tu avais les yeux dorés.
Et moi, quand j’ai rêvé de toi, tu étais un bébé très serein mais tu ne me ressemblais pas comme deux gouttes d’eau.
Alors, comment seras-tu ? C’est agréable de ne rien savoir. Tu nous découvriras peu à peu ; on fera de même avec toi.

Je me languis de dormir à tes côtés. Ton père a hâte de te serrer dans ses bras. On touche à peine du doigt le bonheur que ce sera…

Tu peux arriver dès le mois prochain, alors on se hâte un peu plus pour préparer ta venue.
Mais je pense que tu es tellement bien dans mon ventre, au chaud, que tu attendras la date prévue.
C’est sensé être le 1er février, le jour de la Sainte Ella. Ce n’est pas pour cette raison que c’est ton troisième prénom, mais la coïncidence nous plait bien. Alors, il faut bien rester au chaud !!

Depuis que j’ai fait la séance de relaxation avec Chantal, la sage-femme, je te sens beaucoup plus. Je crois que c’est parce que je suis plus détendue, tu as plus de place du coup !
Les vendeuses aiment bien me dire en voyant mon ventre que c’est un garçon (je porte « en avant ») et que j’en suis à cinq mois. Si tu tires des gènes de ma famille, tu auras cet esprit de contradiction qui me fait me réjouir quand j’annonce que je suis enceinte de 8 mois et d’une fille. Ah ah ;-)
Comme dirait une des vendeuses, « c’est que du fruit » !

Et pas le fruit de n’importe quel amour.

mardi 2 décembre 2008

Poncho de grossesse

La mère noeule est passée en avance cette année afin que mon gros ventre ne sorte pas du manteau.

Voilà un poncho de grossesse fait maison par ma belle-mère!





Il a été fait dans deux rectangles de laine bouillie assemblés. Il y a une fermeture éclair sur le côté pour l'enfiler sans mal, et une jolie broche pour égayer.
Je le trouve super et il tombe vraiment à pic, je commençais à avoir froid sans manteau (pauvre cosette!)

Merci pour cette belle surprise!

Cours de préparation à l'accouchement

Après le résumé des épisodes précédents, je peux maintenant évoquer les cours de préparation à l’accouchement qui m’ont occupés la semaine dernière.

J’ai eu un cours de relaxation qui m’a permis de commencer à lâcher prise. Les coups que le bébé donnait ont été moins douloureux car j’étais plus détendue. Chantal nous a demandé au cours de la relaxation de faire appel à un « objet neutre de la nature » auquel nous pourrons faire appel lors du travail pour retrouver facilement l’état de détente atteint pendant la relaxation. Il faut que je m’y exerce. Au début j’avais pris un petit lapin blanc, mais un arbre sera plus apaisant (surtout si je dois courir après le lapin !).


Nous avons ensuite eu le cours « complications ». Pas de cours magistral, mais un tour de table où nous avons évoqué ce qu’était une complication pour nous.
Pour moi, il s’agissait de toute intervention médicale lors de l’accouchement. Quelle exigence n’est-ce pas ? Mais c’est ce que je ressentais au fond de moi.
Les autres avaient peur d’être séparées de leur enfant, qu’il y ait un problème cardiaque, respiratoire, ou avec le cordon.

Après ce cours, j’étais triste, vraiment. J’avais l’impression d’avoir fait tout ce que je pouvais mais qu’il fallait se résoudre à accepter l’inattendu. Je mettais déjà mise en colère face à cela il y a quelques mois. Là, j’ai avancé un peu.
Et dans la nuit, j’ai rêvé que je devais accoucher sans mon mari dans un espèce d’ "accouchoir" sordide. Bizarrement, je n’étais pas plus paniquée que ça, je me disais qu’avec mon objet neutre de la nature, ben ça irait…

Donc, voilà, l’essentiel est que l’accouchement se passe bien dans les grandes lignes, ie qu’à la fin, notre bébé aille bien.
J’ai fait ce qu’il fallait pour être entourée d’une équipe respectueuse de mon projet de naissance, je me masse le périnée pour faciliter l’expulsion et éviter une épisio, je travaille la respiration avec un embout, je pourrais accoucher en posture; et mon mari sera là avec nous. Alors après…

La seule chose qui me tracassait c’était que s’il faille une césarienne en urgence, on m’endorme complètement car je n’aurais pas de péridurale de posée. La sage-femme comme l’anesthésiste m’ont rassuré sur ce point et m’ont dit que dans ce cas une rachi était posée. Ca me permettrait de voir notre bébé naître.

Enfin, il y a eu le cours d’allaitement, orienté spécialement pour une mise au sein, qui a cassé des idées reçues (alors je pensais avoir lu sur le sujet).
Chantal a parlé du pédiatre Newman ; faudra que je me renseigne sur internet.
Quand j’aurais mis mes notes au propre, je les mettrais peut-être sur le site car il y a des petites astuces.


Ensuite, j’ai fini la semaine avec une séance de chant prénatal. Ca fait du bien, ça relâche le bassin et le ventre et c’est pas du luxe ! Par contre, je ne me rappelle plus des airs et des paroles des chansons chantées… Vivement la prochaine séance !

lundi 1 décembre 2008

Résumé des épisodes précédents

J'ai mis du temps avant de récupérer le document où j'écris, alors forcément, on prend du retard dans la narration!

Mercredi 05 novembre :

La grossesse évolue bien vite en ce moment. Mon ventre prend de plus en plus d’ampleur. La course des 3 derniers mois a commencé.

La grossesse passe si vite, je culpabilise de ne pas en profiter plus.
Mais comment en profiter pleinement dans une société où on est sensé travailler jusqu’à 7 mois et demi de grossesse? Tout en travaillant autant et aussi bien qu’avant, bien sûr.

Alors le jeu c’est de se faire comme si on était normale, et quand on en peut plus, ben on se fait arrêter.

Voilà, j’en suis à peu près à ce stade là. J’en peux plus, j’ai de plus en plus de crampes dans l’utérus.
Ce sont pas des contractions comme j’ai eu une fois dans la nuit. Ca fait comme une crampe dans une partie de l’utérus ; c’est bref mais répété.
J’en avais que le soir mais ce matin, à peine 1h après être levée ça commençait déjà.

Hier soir, c’était encore différent des crampes, ça faisait comme des mini décharges.
Thomas les a senti en posant sa main dessus et a été impressionné. Ca m’a rassuré d’un côté : je ne rêvais pas.

Évidemment impossible d’avancer mon rdv avec le gynéco ; va falloir que je patiente plus d’une semaine pour avoir un avis médical.
Comme dirait ma mère « on attend ou on meurt », caricature de la médecine française. Enfin, on en est pas loin des fois.

Ma santé, c’est pas que je m’en fous, j’aime bien être en forme, mais l’essentiel est celle de ma fille. Je veux juste qu’on me dise qu’elle va bien.

Vendredi 14 novembre :

Me revoilà, depuis mercredi soir dernier je suis arrêtée car j'étais fatiguée et j'avais des contractions.
Ca fait plus de deux semaines que j'en avais mais je me disais que c'était des crampes, des contractures. Et mardi soir dernier, j'ai eu comme des décharges sur les côtés, vraiment douloureuses. Mon mari les a senti sous sa main et ça l'a paniqué lui aussi. Le lendematin je laisse un message à ma sage-femme. Elle me rappelle en fin de journée en m'engueulant presque parce que je n'étais pas allée faire un monitoring, que j'aurais pas du hésiter etc.
Passons sur l'impression d'être une mauvaise élève (voire une mauvaise mère), j'étais complètement paniquée en arrivant à la maternité pour le monitoring. En position allongée, il m' a semblé de ne pas avoir de contraction mais la sage-femme en a relevé quand même. Elle m'a alors mise en arrêt maladie pour une semaine d'ici à ce que je revois mon gynécologue.

Je l'ai donc vu ce matin, et comment dire... ben il n'a pas vraiment compris ma détresse et mon besoin d'être rassurée. Il y a une semaine on me dit "vous restez couchée toute la journée" et là ce matin "c'est normal d'avoir des contractions. si vous le souhaitez vous pouvez continuer de travailler. si vous voulez, je prolonge votre arrêt; pas besoin d'être alitée".
C'est assez déstabilisant un tel écart.
J'imagine qu'avec un col fermé, c'est pas la peine de rester couchée; mais je sens bien que la station debout ne me fait pas du bien et me déclenche rapido des contractions!

C'est fou: pas moyen malgré tous mes efforts de trouver quelqu'un pour accompagner ma grossesse. Je nage en plein inconnu; je suis d'un naturel anxieux quand je n'ai pas le contrôle sur ce qu'il se passe dans ma vie; j'ai besoin qu'on m'aide à lâcher prise; qu'on me rassure médicalement et humainement.
Cette expérience me conforte de plus en plus dans le choix d'un accouchement à domicile, avec une sage-femme libérale qui me suivra du début à la fin et qui passera plus de dix minutes avec moi en consultation une fois par mois.

Je n'ai pas assez confiance en moi et mes ressources personnelles pour ce projet de naissance dès mon premier enfant. Mon mari non plus. Je me dis que ce sera pour le prochain; et quand attendant il faut faire le maximum pour avoir un accouchement respecté et en milieu hospsitalier.


Je suis évidemment très contente et soulagée que notre fille aille bien et qu'il n'y ait pas de risque d'accouchement prématuré; mais j'ai un sentiment de frustration et de déception.
Je vais essayer de le gommer en sollicitant ma sage-femme qui pourtant n'est pas très disponible avec toutes ses activités. Au pire, avec son association, j'essaierai d'établir le contact avec des baleines bleues futures mamans.


boudiou...

et pourtant je connais ma chance...

lundi 3 novembre 2008

3ème cours de prépa à l’accouchement : et la lumière se fit sur le périnée.

Le périnée, je ne savais pas du tout ce que c’était avant ma grossesse.
C’est quand on me parlait d’épisiotomie en me disant « c’est normal, tout le monde y passe » ou « vaut mieux ça que se déchirer » que j’ai commencé à me renseigner.
Et donc, en découvrant en quoi consistait une épisiotomie, ben j’ai découvert l’existence du périnée.

Drôle de bestiole. Les planches anatomiques permettent d’avoir une idée de représentation mais ça reste encore très abstrait.
A quoi ça sert ? comment le sentir ? quel rôle dans ma vie de femme ? dans la grossesse ?



Et même les hommes en ont un :



Pour en revenir à l’épisiotomie, c’est purement et simplement une incision du périnée pour favoriser le passage du bébé. On vous découpe les muscles quoi. On comprend mieux les complications liées à cette pratique si la plus grande attention n’est pas apportée lors de cet acte.
La sage-femme nous dit que le travail de suture est un travail de haute couture, de la chirurgie esthétique en fait.



Pour vous faire une idée de cette pratique et mesurer le retard de la médecine française sur ce point là, vous pouvez faire un petit tour sur wikipédia.


J’ai donc découvert ce matin comment était goupillé ce satané périnée. Rien de tel qu’un spécialiste pour cela.

Les quelques idées que je retiens de ce cours sont les suivantes * :

- Le périnée est constitué de 3 bandes de muscles : le périnée superficiel (en forme de « 8 »), le périnée transverse (contre lequel la tête de bébé vient) et le périnée profond,
- la plupart des femmes n’utilisent que leur périnée superficiel, ce qui conduit au relâchement du périnée profond
- quand on tousse ou éternue on exerce une force vers le bas alors qu’on devrait créer une force vers le haut, qui aspirerait notre périnée (et donc plus de pb d’incontinence)
- les personnes âgées sont placées en maison car l’incontinence coûte trop cher (160 euros de couche par mois). Cette info me rend malade. On n’est pas éduqué quand on fait l’apprentissage de la propreté, donc on bousille petit à petit notre périnée faute de savoir l’utiliser correctement; et si on n’a pas eu la « chance » de rectifier le tir lors de notre grossesse, on se retrouve démunie et dépendante plus tard.
Je suis bien décidée à me renseigner correctement ; à me rééduquer et à transmettre ce savoir indispensable à mes enfants (garçon comme fille) et pourquoi si elles peuvent l’entendre à ma mère et mes grands-mères.
En fait, on se sert des muscles élévateurs de l’anus –des fessiers- pour se retenir (de faire pipi ou caca) au lieu de se servir du périnée profond, et quand on vieillit et que les fessiers ne sont plus ce qu’ils étaient, rien ne prend le relais (le périnée profond est trop relâche et inconnu pour la plupart des femmes) et c’est les fuites. Alors qu’en utilisant le périnée profond, il n’y aurait pas ce pb.

J’ai compris notamment l’importance de ne pas avoir le bassin en avant :
- pour éviter d’une part les douleurs lombaires
- mais aussi pour éviter que l’utérus bascule lui aussi vers l’avant et que donc le bébé se retrouve coincé vers l’avant, ne pouvant plus s’engager naturellement dans le « toboggan » lors de l’accouchement (et donc déclenchement etc.)
- que le rectum écrase l’utérus et la vessie, et provoque une descente d’organe (utérus ou vessie)

Alors, on la fait cette bascule du bassin !


Les chaussures à talon haut ou plat ne sont pas bons pour le périnée. 2,5cm est idéal.

La constipation viendrait visiblement de la suppression du réflexe de défécation (brisé avec les « je te mets au pot quand ça m’arrange et faut faire plaisir à maman et pousser »).
Et là, j’ai du mal à ne pas songer à ma grand-mère qui n’hésite pas à dire qu’elle est constipée et qui se vante d’avoir enseigné à ses enfants à faire caca à une heure très précise. Etonnant les problèmes 20 ans plus tard d’hémorroïdes de ses enfants non ?
C’est pas faute, on ne lui a pas enseigné, sinon elle aurait fait autrement.

Position aux toilettes : ne jamais pousser ou y aller sans avoir envie. Avoir les pieds sur un bottin ou un petit tabouret de sorte à avoir les genoux au dessus des hanches.
Poser les coudes sur les genoux –écartés- et se pencher en avant de façon à avoir le dos droit et étiré (ça étire l’ampoule rectale et rend le chemin tout droit).


Je pars dans toutes les directions, je le sens bien, 3h d’infos c’est dur à digérer ! J’ai peur de dire des bêtises en plus. D’avance excusez-moi pour les erreurs et le fouillis.

De toute manière si tout cela vous intéresse on retrouve les bonnes postures décrites pour éviter certaines douleurs et faciliter l’accouchement dans le livre « Bien être et maternité » de Bernadette de Gasquet.

J’ai demandé un bilan périnée (individuel) à ma sage-femme.
Mais avant cela (et il faut que je trouve le courage), je vais commencer le massage du périnée. Il y a un petit fascicule édité par Weleda qui explique comment procéder.
Cela permet de prendre conscience de son périnée, de l’assouplir pour l’arrivée de bébé et de se familiariser avec les sensations que l’on pourra ressentir lors de l’accouchement (quand la tête du bébé appuie sur les muscles élévateurs de l’anus ou sur le périnée transverse).
Pour télécharger le guide du massage : cliquez ici


* : attention, j’ai essayé de bien comprendre et retenir les infos, mais je ne suis pas du tout spécialiste donc restez critique !

mercredi 22 octobre 2008

Divers et variés

Quelques nouvelles en vrac :

- j’ai vu mon nouvel gynéco, et ça devrait être le bon cette fois-ci ;-)
- mon nombril sort, c’est un fait avéré et indéniable
- l’haptonomie c’est bien
- les voyages en voiture c’est nul

Bon, pour étoffer un peu tout ça, entrons dans le détail.

J’ai rencontré avec mon cher et tendre le docteur M., conseillé par la sage-femme pour son respect des projets de naissance.
Alors, une perle comme ça, évidemment ça a 1h de retard! Heureusement qu’on a improvisé quelques courses au monoprix du coin pour patienter.

Physiquement, il ressemble à un banquier ou un assureur un peu austère. Mais on m’avait prévenu. Par contre, de par ses questions, j’ai senti qu’il était plus ouvert qu’il n’y paraissait.
Sur les 3 gynécos que nous avons consultés ensemble, c’est le seul à s’être aussi adressé à mon mari et a lui avoir demandé s’il avait des questions.
C’est aussi le seul médecin qui m’ait dit « merci » au moment où je lui tendais le chèque. Ca m’a fait tout bizarre ! C’est que je vais m’y habituer maintenant.

La petite grandit bien, trop peut-être puisque que j’aurai un utérus d’une taille de 2 semaines de plus.
C’est ballot, mais moi j’étais super contente quand il a dit ça ; je me disais « j’ai un beau bébé ! ».
Comme sur la balance, j’avais +6 kg à 2 semaines de la fin du 6ème mois (soit encore 2 semaines d’avance), il m’a envoyé direct chez la diététicienne !
En effet, pour estimer le poids total pris à la fin de la grossesse, on double celui de la fin du 6ème mois ; donc là, j’étais partie pour du (6+2) x 2=16 kg au total.
Vu ma taille (1,58m), ça aurait fait beaucoup. Pas catastrophique non plus mais autant limiter les dégâts.

Après l’examen, je lui ai quand même dit que je souhaitais, dans la mesure du possible, accoucher « en posture ». Il m’a dit que c’était tout à fait envisageable sur le côté ou à quatre pattes.
Me voilà donc rassurée. Je suis le cours de postures avec la sage-femme jeudi prochain ; ça rendra tout cela plus concret.

Chez la diététicienne, on a fait le bilan de mes repas sur une journée type et de ce qui y manquait. Des protéines évidemment, je le savais. Et trop de féculents, je m’en doutais. Et aussi des parts trop petites, ça c’était la surprise.
Elle m’a expliqué que pendant la grossesse, le corps était programmé pour grossir beaucoup plus vite que d’ordinaire. Par exemple un jus de fruit passera direct dans le sang… puis dans les fesses !
Donc, quand on faisait attention avant la grossesse, ben faut continuer pendant. Pas de bol, moi qui avais réhabilité le sandwich au kiri à 10h !

Enfin, maintenant, je serai sûre que le bébé ne manquera de rien et qu’il n’ira pas puiser dans mes réserves de vitamines ou de muscles (il en reste encore un peu ; grosso modo, juste de quoi tenir une brosse à dents).


Le we dernier, nous sommes montés à Avignon chez mes parents. C’était pas une distance énorme mais il faut 1h30 pour y aller et le retour a été éprouvant avec les secousses. Je sentais que j’étais toute contractée mais j’arrivais pas à me détendre. Résultat : la petite tapait drôlement fort et j’ai eu ma 1ère contraction dans la nuit.

Je me demandais comment c’était une contraction ; maintenant je sais, ça porte drôlement bien son nom ;-)
J’ai eu l’impression que l’utérus se recroquevillait sur lui-même ; rien à avoir avec l’état tendu habituel.

Bref, ça m’a fait réaliser que de tels trajets n’étaient plus envisageables.
Pour noël, faudra y aller en train (pas très pratique pour les cadeaux à amener et ramener) ou il faudra fractionner la distance avec des jours de repos entre.
Mais dans 2 mois, je ne sais absolument pas dans quel état je serais.
Je ne veux pas manquer noël…


Hier soir, nous avons de nouveau eu un beau moment d’émotion. Mon mari me disait qu’il la sentait bouger. Mais c’était pas les coups qu’il sentait, c’était vraiment elle. Il m’a fait poser ma main là où était la sienne et m’a dit d’appuyer un peu plus avec la paume.
Et j’ai senti le corps de ma fille.
Je ne sais pas si c’était un bout de pied, de coude ou autre, mais c’est le genre de contact que je n’oublierai jamais.

Elle nous réserve bien d’autres rencontres j’imagine.

Que ces 9 mois passent vite…

jeudi 9 octobre 2008

Quelques nouvelles

Voilà un mois que j’ai écrit mon dernier article.

Pas eu le temps de souffler avec le travail et c’est parti pour continuer donc il faudra que le retour au calme vienne de moi si je ne veux pas finir les derniers mois clouée au lit.


Ce 5ème mois a été super. Finie la fatigue des mois précédents ! Et bienvenue à la communication avec notre bébé.

Après des premières tentatives un peu timides, elle y va maintenant franchement. Je la sens bouger tout au long de la journée.


Ce qui était initialement des petits pas de fée s’est transformé en des sortes de muscles qui se détendent pour finalement devenir des coups distincts dans l’utérus.

Fanja, la sage-femme qui nous guide en haptonomie m’a expliqué pourquoi ces coups étaient moins agréables en après-midi qu’en soirée. C’est simplement que comme je suis concentrée au travail, mon utérus est contracté et les coups sont alors plus rudes. Alors qu’à la maison, je suis plus détendue et les coups sont amortis par un utérus plus souple.


Pour notre 2ème séance d’haptonomie, j’ai pu me détendre complètement pour la 1ère fois et sentir la différence que cela signifiait pour mon ventre. Il était tout mou alors qu’il est si tendu et dur d’habitude ! Et forcément, à l’intérieur notre petite fille sent la différence ; elle a plus de place pour se développer. Voilà une découverte !

Mon mari et Fanja plaçaient leurs mains sur mon ventre et le berçaient très doucement, tout en maintenant un contact avec moi et entre eux.

A un moment, j’ai senti que le bébé devait suivre le mouvement lui aussi car j’ai senti un poids tout doux sur le côté.

Fantastique non ?


Et c’est rien par rapport au moment magique que nous avons partagé dans la semaine.

On était détendus et on avait nos mains posées sur mon ventre ; on a senti tout à coup une pression qui venait de notre petite fille ! Rien que d’y repenser ça me chamboule. Elle était venue contre nous.


Vivement la prochaine séance d’haptonomie !


Sinon depuis 2 jours, j’ai franchi un nouveau cap : après le nombril qui s’ovalise, le voilà maintenant qui commence à sortir !

Y a trop de pression à l’intérieur…

Je me badigeonne copieusement le bidon tous les soirs avec de l’huile d’amande douce ; ça évite à la peau de tirer ou gratouiller.


Et pour rigoler voilà une photo de mon ventre avec le bout des orteils qui dépasse ;-)



Ce matin, j’ai lu un petit article sur carevox et les propriétés du colostrum, le lait sécrété par la maman les 1er jours après la naissance.

Article Colostrum

Ca convaincra du bénéfice de l’allaitement, a minima à la maternité.

mardi 9 septembre 2008

Accoucher naturellement à Marseille, Saint Joseph

Hier soir, j’ai rencontré Chantal Fabre, la présidente de l’association « Les baleines bleues ».
Elle a été surprise que je vienne de ma propre initiative étant donné que généralement les femmes s’adressent à elles selon une recommandation.
C’était un peu la tempête à bord, elle se préparait à un voyage au Vietnam, l’agrément de son centre professionnel de formation, les ateliers de l’association et son cabinet de sage-femme.
J’ai donc attendu environ 1h ; heureusement elle m’avait donné de la lecture : un classeur A4 épais bourré de documents divers et variés sur la grossesse et l’accouchement. Et j’en suis venue à bout ;-)
Sur les murs de la salle d’attente, des posters illustrées joliment du Kâma-Sûtra : le ton est donné avec cette sage-femme spécialiste du périnée et sexologue !

Dans la salle de consultation, un mur couvert de schémas sur le périnée, ce fameux périnée, tabou et pourtant au centre de l’accouchement. Je ne me suis pas trompée d’adresse !

J’avais préparé mes deux pages de questions, on a discuté à bâtons rompus pendant 1h30.
Elle ne m’a pas caché qu’à moins d’être accouchée en privé (à Saint Joseph, il y a un étage public et un privé) par le docteur M. je n’avais que très peu de chance de m’approprier mon accouchement. J’ai effet un projet de naissance qui me tient beaucoup à cœur et qui passe par un accouchement « en posture », i.e. tout sauf la position gynéco pied sur l’étrier qui maximise contractions, difficultés d’expulsion et pressions sur la tête de bébé.
Je vais donc prendre rendez-vous avec cet obstétricien (à deux pas de chez nous en plus !), ainsi qu’avec un ostéopathe pour débloquer ma douleur type sciatique et sur le coccyx et un nutritionniste.

Je suivrai les cours de préparation à l’accouchement de Chantal, ils ont l’air denses (4h) et complets (elle nous transmettra tout ce qui faut savoir, contrairement à la plupart du corps médical). Et le papa sera présent et aura une place toute particulière, elle s’occupera de lui aussi !
Début des cours le mois prochain.

Je suis soulagée de me savoir en de bonnes mains, de ne plus avoir à me justifier, d’être comprise et de ne plus passer pour une extra-terrestre !
Je vais devenir une Baleine Bleue ! :-D

dimanche 7 septembre 2008

Sage-femme

Ce soir, j'ai rendez-vous avec une sage-femme pour le 1er cours de préparation à l'accouchement. Il a lieu au cours du 4ème mois afin de répondre à toutes nos questions sur la grossesse et l'accouchement. Elle m'a demandé de préparer une liste de questions. J'en ai deux pages tapées à l'ordi!
Cette sage-femme est une spécialiste de la sexualité et du périnée, et elle pratiquait à l'hôpital Saint-Joseph où je vais accoucher. Je pense que ce sera une belle rencontre. Selon, je suivrais le reste des cours avec elle.
J'ai hâte d'être à ce soir; sans parler de jeudi matin où nous ferons notre 1ère séance d'haptonomie.
La suite bientôt...

mercredi 3 septembre 2008

"Le premier cri"


Hier soir nous avons regardé « Le premier cri », un tour du monde culturel de l’accouchement.

Nous avons vu l’inde, l’Afrique, l’Asie, l’Europe, la Sibérie, l’Amérique du sud et du nord. Que de femmes, de culture et d’histoires différentes !



Petit résumé :

Il y a eu une histoire triste d’une jeune femme qui accouchait par le siège dans le Sahara d’un bébé mort né.

La plus grande maternité du monde est vietnamienne, c’est accouchement en chaîne là-bas : 120 par jour !! Pas de place pour de l’humain là dedans ; les femmes ont perdu le droit de maitriser la venue au monde de leur enfant. Idem dans un hôpital en Sibérie, où une nomade avait été transportée par hélicoptère, sans sa famille.

Césarienne, pas de contact avec son enfant à la naissance. On lui a amené son bébé beaucoup plus tard, emmailloté étroitement dans un linge comme une momie. Dur de rétablir le lien ainsi.

Je ne m’appesantirai pas sur la 5ème femme (sur 10) d’un chef massaï qui accouchait de son 7ème enfant. La venue d’une fille était l’heureux symbole de bétail pour un futur mariage. En inde par contre, c’était l’assurance d’une vie encore plus difficile à cause de la dot à fournir.

La survie d’une famille ne devrait pas dépendre du sexe d’un enfant.

A côté de ça, heureusement il y a eu des accouchements plein d’émotions et de tendresse. Je savais qu’on pouvait accoucher dans l’eau ; je m’étais même renseigner pour pouvoir le faire (hélas, c’était trop loin de notre domicile), mais j’étais loin de me douter qu’on puisse accoucher avec des dauphins !

Les dauphins avec leur sonar émettent des ondes qui ont la propriété d’apaiser le bébé et la maman. Un accouchement en leur présence était filmé, ils étaient d’une délicatesse et attention incroyable.



Enfin, la conclusion de toutes les belles images de ce film, c’est qu’il faut faire confiance à notre corps de femme et ne laisser personne nous dire le contraire.

On a certainement besoin d’être aidée pour arriver à être détendue, confiante et sans appréhension lors de l’accouchement. Je suis fermement décidée à l’être ! et je saurai m’entourer pour y parvenir ;-)


mardi 26 août 2008

Cette nuit...

Cette nuit, je ne t’ai pas senti mais j’ai rêvé de toi. Tu étais née et tu étais minuscule : tu tenais dans une main ! Ca n’avait l’air de choquer personne. Tu étais tout le temps blottie contre moi et tu tétais sans même que je m’en rends compte ; voilà de quoi calmer mes appréhensions vis-à-vis de l’allaitement !

Quand je parlais de l’accouchement, je disais qu’il avait duré 1h30 et que j’allais tellement bien après que j’étais rentrée chez moi direct. Je concluais donc que j’aurais facilement pu accoucher à la maison et que c’est ce que je ferais la prochaine fois.

C’est fou ce que les rêves peuvent révéler !

Par contre à la fin de mon rêve, je réalisais qu’une naissance à 19SA (contre les 41 habituelles), c’était pas très crédible !!

M’en fous, moi j’ai adoré ce rêve et j’ai qu’une hâte : pouvoir enfin te prendre dans mes bras.

dimanche 17 août 2008

Petites bulles...

Mercredi dernier, à 4h du matin, je me suis réveillée. Et je t’ai sentie. Pour la première fois. C’était fugace, léger, des petites bulles.
Depuis je suis à l’affût, mais tu es discrète. Hier soir, je t’ai à nouveau sentie, et ton papa aussi.

D’ici quelques semaines, plus aucun doute ne sera possible, on te sentira bel et bien bouger. Pour l’instant, on se contente de percevoir des petits pas de fée…

jeudi 7 août 2008

Notre merveille

Hier soir, c’était mon premier rendez-vous avec le docteur Gravier, l’obstétricienne qui va me suivre pour le reste de ma grossesse, ma gynéco habituelle ne pouvant pas le faire. Il a fallu aller en centre-ville mais ça allait, mon mari a même pu me rejoindre (heureusement qu’elle avait un peu de retard !).

Très bon premier contact avec elle ; elle m’a demandé comment j’allais, si j’avais des questions ; un vrai bonheur d’être si écoutée ! Ca m’a tellement surprise que j’en ai oublié la moitié des choses que je voulais demander (dois-je prendre le train ou l’avion pour ma formation à paris ? est-ce que je dois suivre des cours de préparation à l’accouchement en plus de l’haptonomie ?).
Enfin, c’est pas grave, on a vu le bébé.

Il était déjà bien humain le mois dernier mais là, c’était bluffant. Un mini-bébé… qui danse le chacha. Il n’a pas arrêté de bouger ; de nous montrer ses fesses, c’était dur à suivre tous ces mouvements ! Rien à voir avec les mouvements brefs de la dernière fois. Là, c’était du Béjard.
Et puis, il a fallu bien chercher, car le bébé faisait son pudique, mais il semblerait, à 80%, que ce soit une petite fille.

1 chance sur 5 que ce ne soit pas le cas… Peut-on se projeter dès maintenant ou faut-il attendre une confirmation ? Je ne veux pas m’imaginer avec une petite fille dans les bras et apprendre 1 mois plus tard que finalement ce sera un petit garçon. Ce serait trop déroutant.
Et à la fois, de savoir ce dont il s’agit, de pouvoir l’appeler par son futur prénom, c’est inimaginable.
On a encore franchi une étape hier.

Mon mari m’a dit, après la séance, deux choses qui m’ont marqué.
La première c’est qu’en me voyant en position gynécologique, il a vraiment réalisé que dans quelques mois, j’allais accoucher et que nous serions dans cette situation.
La deuxième, c’est qu’il était épaté par ce que j’avais fait. Mais, on l’a faite à deux cette merveille !!

lundi 28 juillet 2008

Ca pousse!

A partir de la 13ème SA, mon bidon a sacrément poussé ; il est sorti d’un coup on dirait. A mon retour de congés, il était bien visible et quand j’ai annoncé ma grossesse à mes collègues de bureau, ils m’ont avoué qu’ils l’avaient deviné en me voyant. Je suis contente de ne pas les avoir laissés plus d’une journée avec cette rumeur à colporter !

Depuis 2 jours, et ça c’est un peu moins drôle, j’ai des douleurs plus présentes dans l’aine, côté droit ou gauche. Quand on ne sait pas ce que c’est on se fait vite des films. En cherchant à droite à et à gauche, il semblerait qu’il s’agisse de douleurs ligamentaires (ventre souple, douleurs obliques au dessus de l’aine) plutôt que des contractions (ventre dur, « barre » horizontale). L’utérus grossit et les ligaments doivent s’étirer pour faire de la place. C’est que le début donc. Et pas grand-chose pour soulager visiblement. Tant pis, pour l’instant c’est supportable, surtout depuis que j’ai une idée de ce que c’est.

Le plus dur pour moi en ce moment, outre le fait de ne pas savoir comment va le bébé, c’est d’ignorer totalement ce qui ce passe en moi. J’apprécierais vraiment un cours de biologie complet où on m’expliquerait comment les abdos s’écartent pour laisser la place à la poche-à-bébé ; ce que font les autres organes etc. Les explications des gynécos sont trop succinctes à mon avis; ils/elles n’ont pas le temps (ni le goût) pour ces choses là j’ai l’impression. Heureusement qu’il y a internet !

Ca m’a notamment permis de comprendre que lorsque la nuit je suis fréquemment réveillée en étirant mes jambes par un début de crampe, ben c’est normal !!

Notre bout de chou


Le voilà il y a un peu plus de 2 semaines ; il mesure 5,8 cm de la tête aux fesses. L’échographiste a été très rassurante et même enthousiaste. Nous sommes même arrivés à apercevoir les 4 cavités du cœur, chose assez rare parait-il car elle dépend de la couche de graisse de la maman. J’ai apprécié ce compliment au passage ;-P

Le but de cette visite était surtout de mesurer la clarté nucale du bébé. Il s’agit d’après ce que j’ai compris, de la distance, dans le corps du bébé, entre 2 points situés au niveau du cou du bébé. Wikipédia détaille un peu plus « La clarté nucale correspond à une petite poche de liquide située sous la peau du cou de l'embryon. La largeur de la clarté augmente au cours de la grossesse et est indépendante de l'âge maternel. »

Cela permet de déterminer les risques de trisomie 21. Pas de souci de ce côté, c’était parfait selon l’échographiste.
Le triple test sanguin que je vais bientôt faire confirmera cette tendance j’espère.

mercredi 9 juillet 2008

Inscription à l'Haptonomie

Demain c’est le grand jour !

Mais hier, contre toute attente nous avons eu une bonne surprise : nous avons réussi à nous inscrire à des séances d’haptonomie.

Il n’y a qu’une sage-femme qui le pratique sur marseille ; elle est à l’estaque plus précisément.

Vous trouverez facilement la liste des haptonomistes sur les forums grossesse d’internet.

Mais qu’est-ce que l’haptonomie ?

C’est « la science de l’affectivité » ; elle permet de commencer à créer un lien entre le bébé et ses deux parents avant la naissance.

La sage-femme que nous allons voir le décrit comme :


« C’est une guidance parentale qui favorise le développement des liens affectifs entre l’enfant, le père et la mère. Cet accompagnement permet de vivre une relation de tendresse lorsque l’enfant est dans le giron.

Pendant la grossesse, affermir l’épanouissement affectif de l’enfant développe ainsi un sentiment de sécurité qui est le premier pas vers son autonomie.

Le pourquoi des parents :

Commencer à créer un lien affectif avec le bébé avant la naissance. Préparer la venue du bébé dans sa vie. Faire une place au bébé surtout quand il y a déjà des frères et sœurs. Communiquer avec le bébé. Accompagner l’enfant dans son évolution.

Contenu :
Les bases de l’haptonomie : être présent, sentiment de la base, contact affectivo-confirmant, affermissement de soi, la sécurité de base. Au fil de la grossesse : porter son bébé avec tendresse pour bien se porter, mais bien se porter pour bien porter le bébé. Inviter le bébé dans le giron maternel. Accueillir et accompagner avec tendresse le développement du bébé de la naissance jusqu’à ses premiers pas.

Méthode
Cette guidance parentale ne s’explique pas, mais se vit. Vivre l’expérience est une base de la transmission. Ni une préparation à l’accouchement, ni un accompagnement médical. Ce travail se poursuit après la naissance. C’est un accompagnement pédagogique sur les relations et la façon dont les parents accompagnent leur enfant dans son développement. Un travail touchant l’intime de soi. Incompatible avec des rencontres en groupe (sauf pour une information générale) et de techniques comme sophrologie, yoga ou autre technique de souffle.

A débuter au plus tôt au 4ième mois de grossesse, au plus tard avant la fin du 5ième mois. »


Les couples qui ont expérimentés cette approche sont satisfaits et heureux d’après les commentaires qu’ils laissent sur les forums.

Il parait que le bébé vient se coller contre la main du papa ou de la maman et qu’il peut se mettre en haut ou en bas sous les instructions de ses parents…

Niveau financier, il me semble que les séances peuvent être remboursées par la sécurité sociale (et donc complétées ensuite par voter mutuelle).

Pour nous, les séances vont coûter 52 euros et 17 doivent être remboursés par lé sécu (et la mutuelle remboursera à hauteur de la participation de la sécu).

Mais rien ne vaut l’expérience, alors on vous dira ça après notre 1ère séance qui aura lieu le 11 septembre.

Des fois...

Boudiou, des fois, je réalise subitement que dans quelques mois nous serons parents d’un petit bébé. C’est dur à réaliser ; mon corps commence à changer mais je ne sens pas encore le bébé bouger.

C’est l’inconnu total, je ne maitrise rien du tout ; ce qui est assez déstabilisant pour une personne comme moi. Et à la fois, c’est tellement merveilleux de découvrir des choses que l’on ne pouvait imaginer.

J’ai peur souvent ; peur que ce bébé n’existe pas vraiment ou de ne pas aller au bout de la grossesse.
Je crois que tant que je ne l’aurais pas dans les bras, je ne serai pas rassurée.
J’ai besoin qu’on me le montre, bien au chaud et grandissant petit à petit ; qu’on me dise qu’il va bien.

mardi 8 juillet 2008

En attendant l'écho de 12 SA

La 1ère écho à la maternité est pour après-demain. Nous avons tous les deux hâte d’y être. Le secrétariat de la maternité n’a pas su me dire s’il s’agira d’une écho abdominale ou endovaginale, selon la vessie doit être pleine ou vide ; c’est pas rien comme différence !
Faut que je pense à demander à une collègue de travail qui a accouché là-bas comme ça c’est passé pour elle.
Normalement, le bébé aura un peu grandi et beaucoup grossi. C’est même devenu un fœtus maintenant !

Le sexe commence à se différencier et s’il s’agit d’un garçon -et si l’écho s’y prête- on pourrait le déterminer dès la 12 SA.
Une vidéo explique très bien tout ça; les images sont fantastiques.

http://www.medecine-foetale.com/index.php?rq=morzine2007_presentation_video_item&id=22

Mon ventre commence à être visible ; je ne pensais pas que ça arriverait aussi vite ! Mes collègues sont très délicats et n’ont fait aucune réflexion pour l’instant ; je les pensais plus commères que ça ;-)

L’adaptation de ma garde-robe commence à devenir urgente ; je ne suis plus à l’aise dans grand-chose. Une petite séance de soldes à midi s’impose ;-)

A moi les sacs à patate !

lundi 30 juin 2008

vendredi 27 juin 2008

Suite de la surprise

Nous avons fait une échographie plus précise hier. On en a eu plein les yeux !

La gynéco était rassurée sur le 2ème sac alors qu’elle paraissait soucieuse lundi dernier ; ça change tout pour moi. Il n’y aura pas d’interférence avec le développement du bébé et l’autre sac se résorbera de lui-même. Par contre, on ne sait pas s’il a contenu un embryon au début…

Hier le bébé mesurait 27mm (à tous les coups, il a grandi dans la nuit !); les bras et la tête étaient bien visibles. Il bougeait beaucoup, même si je ne peux pas m’en apercevoir.

Son papa l’a vu passer ses bras en haut. Il m’a dit qu’il avait eu l’impression qu’il était très très bien installé ;-)

Nous sommes repartis avec 3 planches d’échographie. Rendez-vous dans 2 semaines pour la 1ère échographie officielle, dite « morphologique ».

La semaine prochaine, il sera passé à 4cm et à 11g soit près de 4 fois son poids actuel estimé. Alors dans 2 semaines, j’ose même pas imaginer les changements !

mercredi 25 juin 2008

2 jours plus tard

Le jour J est enfin arrivé, nous faisons l’écho cette après-midi. J’espère qu’elle nous permettra de répondre à nos questions.

Mardi, en cherchant un peu sur le net pour trouver des réponses, j’ai lu que des personnes comme moi avaient eu deux sacs ovulaires de tailles différentes, mais que le retard de l’un avait été finalement rattrapé et qu’elles avaient eu des jumeaux. Je ne pensais pas que c’était possible ; surtout que ma gynéco a utilisé le passé pour décrire le 2ème embryon.

Ce que je me demande aussi, c’est quelle est l’influence de la présence de ce 2ème sac sur le développement du 1er. Faut-il l’enlever ? Est-ce sans importance ? Va–t-il s’enlever tout seul ?

Et puis aussi, est-ce que ce sac ovulaire est vide ou non ? Quand l’embryon à l’intérieur s’est il arrêté de grandir ? Pourquoi ?

J’imagine que je ne connaitrais pas la réponse de la moitié de ces questions.

Mon mari dit que je dramatise la situation inutilement. Mardi, je n’étais absolument pas en état de le comprendre ; depuis hier ça va mieux ; j’arrive à prendre du recul.

Mais j’ai un peu peur de ce que la gynéco va découvrir cette après-midi. Je vais essayer malgré tout de ne pas me faire du souci. Et puis j'ai hâte de revoir notre bout de chou. Je ne manquerai pas la tête du futur papa quand il le verra en direct pour la 1ère fois!

lundi 23 juin 2008

Drôle de surprise...

Hier, je suis allée chez ma gynéco habituelle, celle qui me suit depuis que je suis à Marseille. Y a pas photo sur la qualité par rapport à sa « consœur » que j’avais consultée 2 fois par dépannage.

Je n’étais pas encore examinée qu’elle m’avait posé plus de questions que l’autre en 2 consultations ! Elle a bien pris la peine de lire (et photocopier) toutes les analyses que j’avais faites. Elle a noté que l’immunité de la rubéole était faible et qu’il fallait donc la contrôler tous les mois ; elle a aussi demandé contrairement à l’autre un bilan pour le fer (sachant que je mange très peu de viande, l’autre aurait du vérifier !).

On passe ensuite à l’examen gynéco, elle vérifie l’état du col, ma tension et l’état de ma poitrine (encore une nouveauté par rapport à l’autre cruche).

Vient ensuite l’écho endovaginale. Et là, c’est fabuleux, je vois un vrai bébé !! Il a une tête et on distingue bien ses 2 bras et ses mains. Elle me fait aussi entendre le cœur. C’est merveilleux les progrès médicaux : je suis à 9 semaines et demi d’aménorrhée et je peux voir et entendre mon bébé ! Et il ne ressemble plus du tout à un têtard ou à une cacahouète ;-)

L’autre surprise, et qui a été de taille, c’est qu’on a vu un 2ème sac ovulaire. Il y avait donc initialement deux bébés. Le 2ème sac était plus petit que l’autre mais je ne sais pas quand il s’est arrêté de se développer. Ca m’a fait un sacré choc. J’ai été très triste d’apprendre que j’avais 2 bébés et qu’il n’en restait qu’un.

C’est certainement la sélection naturelle, et j’avoue que ce sera plus facile que d’avoir des jumeaux, mais j’étais triste, et je le suis encore.

La gynéco me fera une écho dans 2 jours dans un centre échographique pour en savoir plus. Mon mari m’accompagnera.

C’est bizarre, dans aucune de nos familles il y a eu des jumeaux, qu’ils soient vrais ou faux. Maintenant, nous le savons.

J’attends jeudi avec impatience et angoisse. J’espère que le bébé qui reste va bien et qu’il s’accroche. Je l’aime déjà.

jeudi 19 juin 2008

Histoire sans parole

A 6 semaines de grossesse (8SA) : 13 mm de bonheur condensé...



2ème rdv chez la gynéco

1ère découverte de l’embryon lors de l’échographie vaginale. Je ne suis même pas arrivé à parler tellement l’émotion était forte. J’ai pu avoir un exemplaire papier qui est sous cadre dans la chambre !

Le reste de la consultation a était aussi décevant que le 1er rdv ; je vais donc changer de gynéco et retourne chez ma gynéco habituelle, non obstétricienne mais qui pourra faire le suivi jusqu’au 5ème mois (l’actuelle ne proposait pas mieux comme suivi). Le seul couac est que les rdv seront certainement plus difficiles à obtenir, tant pis !

Nausée quand tu nous tiens!

Lundi dernier, pour la 1ère fois la journée a été difficile. J’ai commencé à avoir des nausées vers 10h du matin, éloignées un moment par la barre aux céréales que j’ai mangée. Mais à partir de 11h, j’étais plus du tout en état de bosser. J’ai du me rendre à l’évidence : je ne pourrais pas aller au sport et il fallait que j’aille dormir à la maison. Je suis tombée comme une masse ; heureusement que j’avais mis le réveil pour retourner bosser !

Et en fin d’après-midi c’était pas la très grande forme non plus.

Aujourd’hui j’ai prévu le coup, j’ai un stock de bouffe dans le tiroir et dès que ces foutues nausées arrivent parce que j’ai le ventre vide, hop, un biscuit ou un fruit !

Je vais aussi essayer de manger plus aux repas. En prenant un thé et 2 tranches de pain à 6h du matin ; c’est normal que ça n’aille plus 4h après (sans parler de midi).

Avec ça, si je ne commence pas à grossir…

Et pour la 1ère fois cette nuit depuis que je me sais enceinte ; j’ai rêvé que le bébé bougeait et que je le ressentais, c’était magique.

C’est certainement parce que j’ai lu avant de me coucher « la bible de la grossesse ». Il y a un descriptif semaine après semaine de ce qui se produit.

Exemple : à la 8 SA, l’embryon mesure 2,2cm et pèse 2g ; et la semaine suivante il passera à 3g puis à 11g à celle d’après !

Au programme cette semaine pour lui : début de l’ossification et mise en place du système oculaire !