C’est quand on me parlait d’épisiotomie en me disant « c’est normal, tout le monde y passe » ou « vaut mieux ça que se déchirer » que j’ai commencé à me renseigner.
Et donc, en découvrant en quoi consistait une épisiotomie, ben j’ai découvert l’existence du périnée.
Drôle de bestiole. Les planches anatomiques permettent d’avoir une idée de représentation mais ça reste encore très abstrait.
A quoi ça sert ? comment le sentir ? quel rôle dans ma vie de femme ? dans la grossesse ?

Et même les hommes en ont un :

Pour en revenir à l’épisiotomie, c’est purement et simplement une incision du périnée pour favoriser le passage du bébé. On vous découpe les muscles quoi. On comprend mieux les complications liées à cette pratique si la plus grande attention n’est pas apportée lors de cet acte.
La sage-femme nous dit que le travail de suture est un travail de haute couture, de la chirurgie esthétique en fait.

Pour vous faire une idée de cette pratique et mesurer le retard de la médecine française sur ce point là, vous pouvez faire un petit tour sur wikipédia.
J’ai donc découvert ce matin comment était goupillé ce satané périnée. Rien de tel qu’un spécialiste pour cela.
Les quelques idées que je retiens de ce cours sont les suivantes * :
- Le périnée est constitué de 3 bandes de muscles : le périnée superficiel (en forme de « 8 »), le périnée transverse (contre lequel la tête de bébé vient) et le périnée profond,
- la plupart des femmes n’utilisent que leur périnée superficiel, ce qui conduit au relâchement du périnée profond
- quand on tousse ou éternue on exerce une force vers le bas alors qu’on devrait créer une force vers le haut, qui aspirerait notre périnée (et donc plus de pb d’incontinence)
- les personnes âgées sont placées en maison car l’incontinence coûte trop cher (160 euros de couche par mois). Cette info me rend malade. On n’est pas éduqué quand on fait l’apprentissage de la propreté, donc on bousille petit à petit notre périnée faute de savoir l’utiliser correctement; et si on n’a pas eu la « chance » de rectifier le tir lors de notre grossesse, on se retrouve démunie et dépendante plus tard.
Je suis bien décidée à me renseigner correctement ; à me rééduquer et à transmettre ce savoir indispensable à mes enfants (garçon comme fille) et pourquoi si elles peuvent l’entendre à ma mère et mes grands-mères.
En fait, on se sert des muscles élévateurs de l’anus –des fessiers- pour se retenir (de faire pipi ou caca) au lieu de se servir du périnée profond, et quand on vieillit et que les fessiers ne sont plus ce qu’ils étaient, rien ne prend le relais (le périnée profond est trop relâche et inconnu pour la plupart des femmes) et c’est les fuites. Alors qu’en utilisant le périnée profond, il n’y aurait pas ce pb.
J’ai compris notamment l’importance de ne pas avoir le bassin en avant :
- pour éviter d’une part les douleurs lombaires
- mais aussi pour éviter que l’utérus bascule lui aussi vers l’avant et que donc le bébé se retrouve coincé vers l’avant, ne pouvant plus s’engager naturellement dans le « toboggan » lors de l’accouchement (et donc déclenchement etc.)
- que le rectum écrase l’utérus et la vessie, et provoque une descente d’organe (utérus ou vessie)
Alors, on la fait cette bascule du bassin !
Les chaussures à talon haut ou plat ne sont pas bons pour le périnée. 2,5cm est idéal.
La constipation viendrait visiblement de la suppression du réflexe de défécation (brisé avec les « je te mets au pot quand ça m’arrange et faut faire plaisir à maman et pousser »).
Et là, j’ai du mal à ne pas songer à ma grand-mère qui n’hésite pas à dire qu’elle est constipée et qui se vante d’avoir enseigné à ses enfants à faire caca à une heure très précise. Etonnant les problèmes 20 ans plus tard d’hémorroïdes de ses enfants non ?
C’est pas faute, on ne lui a pas enseigné, sinon elle aurait fait autrement.
Position aux toilettes : ne jamais pousser ou y aller sans avoir envie. Avoir les pieds sur un bottin ou un petit tabouret de sorte à avoir les genoux au dessus des hanches.
Poser les coudes sur les genoux –écartés- et se pencher en avant de façon à avoir le dos droit et étiré (ça étire l’ampoule rectale et rend le chemin tout droit).
Je pars dans toutes les directions, je le sens bien, 3h d’infos c’est dur à digérer ! J’ai peur de dire des bêtises en plus. D’avance excusez-moi pour les erreurs et le fouillis.
De toute manière si tout cela vous intéresse on retrouve les bonnes postures décrites pour éviter certaines douleurs et faciliter l’accouchement dans le livre « Bien être et maternité » de Bernadette de Gasquet.
J’ai demandé un bilan périnée (individuel) à ma sage-femme.
Mais avant cela (et il faut que je trouve le courage), je vais commencer le massage du périnée. Il y a un petit fascicule édité par Weleda qui explique comment procéder.
Cela permet de prendre conscience de son périnée, de l’assouplir pour l’arrivée de bébé et de se familiariser avec les sensations que l’on pourra ressentir lors de l’accouchement (quand la tête du bébé appuie sur les muscles élévateurs de l’anus ou sur le périnée transverse).
Pour télécharger le guide du massage : cliquez ici
* : attention, j’ai essayé de bien comprendre et retenir les infos, mais je ne suis pas du tout spécialiste donc restez critique !
1 commentaire:
ah ben oui mm que de mon temps il commençait juste a exister, qt à savoir comment pourquoi...boudiou ma pôvre!!!
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