J'ai mis du temps avant de récupérer le document où j'écris, alors forcément, on prend du retard dans la narration!
Mercredi 05 novembre :
La grossesse évolue bien vite en ce moment. Mon ventre prend de plus en plus d’ampleur. La course des 3 derniers mois a commencé.
La grossesse passe si vite, je culpabilise de ne pas en profiter plus.
Mais comment en profiter pleinement dans une société où on est sensé travailler jusqu’à 7 mois et demi de grossesse? Tout en travaillant autant et aussi bien qu’avant, bien sûr.
Alors le jeu c’est de se faire comme si on était normale, et quand on en peut plus, ben on se fait arrêter.
Voilà, j’en suis à peu près à ce stade là. J’en peux plus, j’ai de plus en plus de crampes dans l’utérus.
Ce sont pas des contractions comme j’ai eu une fois dans la nuit. Ca fait comme une crampe dans une partie de l’utérus ; c’est bref mais répété.
J’en avais que le soir mais ce matin, à peine 1h après être levée ça commençait déjà.
Hier soir, c’était encore différent des crampes, ça faisait comme des mini décharges.
Thomas les a senti en posant sa main dessus et a été impressionné. Ca m’a rassuré d’un côté : je ne rêvais pas.
Évidemment impossible d’avancer mon rdv avec le gynéco ; va falloir que je patiente plus d’une semaine pour avoir un avis médical.
Comme dirait ma mère « on attend ou on meurt », caricature de la médecine française. Enfin, on en est pas loin des fois.
Ma santé, c’est pas que je m’en fous, j’aime bien être en forme, mais l’essentiel est celle de ma fille. Je veux juste qu’on me dise qu’elle va bien.
Vendredi 14 novembre :
Me revoilà, depuis mercredi soir dernier je suis arrêtée car j'étais fatiguée et j'avais des contractions.
Ca fait plus de deux semaines que j'en avais mais je me disais que c'était des crampes, des contractures. Et mardi soir dernier, j'ai eu comme des décharges sur les côtés, vraiment douloureuses. Mon mari les a senti sous sa main et ça l'a paniqué lui aussi. Le lendematin je laisse un message à ma sage-femme. Elle me rappelle en fin de journée en m'engueulant presque parce que je n'étais pas allée faire un monitoring, que j'aurais pas du hésiter etc.
Passons sur l'impression d'être une mauvaise élève (voire une mauvaise mère), j'étais complètement paniquée en arrivant à la maternité pour le monitoring. En position allongée, il m' a semblé de ne pas avoir de contraction mais la sage-femme en a relevé quand même. Elle m'a alors mise en arrêt maladie pour une semaine d'ici à ce que je revois mon gynécologue.
Je l'ai donc vu ce matin, et comment dire... ben il n'a pas vraiment compris ma détresse et mon besoin d'être rassurée. Il y a une semaine on me dit "vous restez couchée toute la journée" et là ce matin "c'est normal d'avoir des contractions. si vous le souhaitez vous pouvez continuer de travailler. si vous voulez, je prolonge votre arrêt; pas besoin d'être alitée".
C'est assez déstabilisant un tel écart.
J'imagine qu'avec un col fermé, c'est pas la peine de rester couchée; mais je sens bien que la station debout ne me fait pas du bien et me déclenche rapido des contractions!
C'est fou: pas moyen malgré tous mes efforts de trouver quelqu'un pour accompagner ma grossesse. Je nage en plein inconnu; je suis d'un naturel anxieux quand je n'ai pas le contrôle sur ce qu'il se passe dans ma vie; j'ai besoin qu'on m'aide à lâcher prise; qu'on me rassure médicalement et humainement.
Cette expérience me conforte de plus en plus dans le choix d'un accouchement à domicile, avec une sage-femme libérale qui me suivra du début à la fin et qui passera plus de dix minutes avec moi en consultation une fois par mois.
Je n'ai pas assez confiance en moi et mes ressources personnelles pour ce projet de naissance dès mon premier enfant. Mon mari non plus. Je me dis que ce sera pour le prochain; et quand attendant il faut faire le maximum pour avoir un accouchement respecté et en milieu hospsitalier.
Je suis évidemment très contente et soulagée que notre fille aille bien et qu'il n'y ait pas de risque d'accouchement prématuré; mais j'ai un sentiment de frustration et de déception.
Je vais essayer de le gommer en sollicitant ma sage-femme qui pourtant n'est pas très disponible avec toutes ses activités. Au pire, avec son association, j'essaierai d'établir le contact avec des baleines bleues futures mamans.
boudiou...
et pourtant je connais ma chance...
lundi 1 décembre 2008
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